NOTES
Hugo ne s'éloigne pas de ce qu'en dit Jaucourt dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert:
« CORYBANTE, s. m. (Myth.) nom des prêtres de Cybèle, qui en dansant frappoient comme des furieux à coups redoublés leurs bruyantes cymbales; [...] Saisis d'une fureur prétendue sacrée, ils dansoient au son des cymbales qu'ils frappoient eux-mêmes en secoüant violemment la tête, & communiquoient leur fureur à ceux qui les regardoient. [...] Plusieurs auteurs prétendent que les Corybantes, les Cabires, les Curètes, les Idéens, & les Dactyles, n'étoient que la même sorte de prêtres; & cette opinion paroîtra très-vraissemblable à ceux qui considéreront que Cybèle portoit plusieurs noms, suivant les divers lieux de son culte, le plus ancien du paganisme.
Ce n'est pas même dans la Phrygie qu'il en faut chercher l'origine; il passa premièrement avec les autres cérémonies des Egyptiens dans la Syrie & la Phénicie, de là dans la Phrygie qui est une partie de l'Asie mineure, ensuite dans la Grèce, & enfin en Italie où fut établi le siége de son empire, au point qu'on lavoit dans le fleuve Almon le simulacre de Cybèle, & que la folie licentieuse de ses fêtes régnoit encore singulierement du tems de l'empereur Commode [...]. »